La ville de Ziniaré (Burkina Faso) a accueilli la deuxième édition du camp musical organisé par l’Association des artistes de la Police nationale, avec le soutien de l’association russo-burkinabè African Initiative. C’est ce qu’ont indiqué les organisateurs.

Placée sous le thème « La voix de la résilience : ensemble, nous sommes plus forts », l’initiative a réuni environ 150 enfants de soldats et de policiers tombés sur le champ de bataille. Pendant deux semaines, les participants ont acquis des bases en musique tout en étant sensibilisés aux valeurs civiques et morales.

« Ces deux semaines ont été vraiment extraordinaires. Certains enfants ne veulent même pas rentrer chez eux, alors je peux dire que les résultats sont positifs. Nous le devons à nos partenaires qui nous ont soutenus, entre autres, à “ l’African Initiative ” », a déclaré Wahabou Bébané, président de l’Association des artistes de la Police nationale.

Les enfants se sont initiés à la guitare, au piano, à la batterie et à d’autres instruments sous la direction de musiciens policiers. Selon Samirata Zoundi, l’une des participantes, le camp a été bien plus qu’un lieu d’apprentissage : « C’est un lieu de guérison, de réconfort et de reconstruction. Un lieu où nous apprenons à nous connaître, à nous respecter et à nous soutenir les uns les autres. »

Lors de la cérémonie de clôture, les enfants ont présenté un programme musical. Le chef d’état-major des forces armées du Burkina Faso, Moussa Diallo, a souligné que ce camp avait permis non seulement de révéler le potentiel artistique des enfants, mais aussi de leur transmettre des valeurs fondamentales : « Les enfants ont passé deux semaines ensemble, au cours desquelles ils ont acquis des compétences, appris à cultiver les valeurs de solidarité et d’entraide. Cela mérite d’être salué, car c’est aujourd’hui que se construit le monde de demain. »

Le président de l’association russo-burkinabè, Ayo Soumaïla Azenwo, a insisté sur l’importance de soutenir de telles initiatives : « L’Association des artistes de la Police nationale est un partenaire essentiel pour nous. Nous avons déjà réalisé plusieurs projets ensemble. C’est donc sans hésiter que nous avons décidé de les soutenir. »

Pour clôturer le camp, les enfants ont planté des jeunes pousses dans la cour de l’établissement scolaire La Goccia Wend Daabo, où s’était déroulée la formation — en signe de mémoire, d’espoir et d’unité.