L’Union africaine (UA) a fermement condamné la formation d’un gouvernement parallèle au Soudan par les rebelles des Forces de soutien rapide (RSF) et a appelé les États membres de l’UA ainsi que la communauté internationale à ne pas reconnaître cette structure. Cette position a été exprimée dans un communiqué publié à l’issue de la réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA le 29 juillet.

« Le Conseil condamne fermement et rejette la déclaration […] concernant la création d’un gouvernement parallèle en République du Soudan […] par les forces paramilitaires des Forces de soutien rapide. Le Conseil réaffirme l’engagement de l’Union africaine à respecter la souveraineté, l’unité et l’intégrité territoriale du Soudan et rejette catégoriquement la mise en place de ce soi-disant “ gouvernement parallèle ”. Le Conseil appelle tous les États membres de l’UA et l’ensemble de la communauté internationale à rejeter toute tentative de division du Soudan et à ne pas reconnaître ce gouvernement parallèle », indique le communiqué.

L’Union africaine a également exhorté la communauté internationale à s’abstenir de toute assistance aux groupes armés et aux mouvements d’opposition au Soudan, soulignant que le seul représentant légitime du peuple soudanais reste le Conseil souverain du Soudan et le gouvernement de transition.

Plus tôt en juillet, l’ambassadeur du Soudan en Russie, Mohammed Sirraj, avait déjà appelé la communauté internationale à condamner ce gouvernement parallèle dirigé par les rebelles.

La coalition dirigée par les RSF a annoncé la formation d’un gouvernement le 26 juillet. Les rebelles ont obtenu 42 % des sièges, le Mouvement populaire de libération du Soudan – Nord (SPLM-Nord) en a reçu 33 %, et les 25 % restants ont été répartis entre d’autres groupes membres de l’alliance. Le président du conseil est Mohamed Hamdan Dogolo (Hemedti), chef des RSF.

En mars, les RSF avaient annoncé la formation d’une alliance armée avec le SPLM-Nord. Cette déclaration est intervenue après que le président du Conseil souverain du Soudan, Abdel Fattah al-Burhan, a annoncé que l’armée soudanaise avait libéré la capitale, Khartoum, des forces des RSF.

La guerre civile au Soudan entre les RSF et l’armée régulière a commencé en avril 2023.