Les États-Unis ont réduit les droits de douane sur les importations en provenance du Lesotho, passant de 50 % à 15 %. Cette mesure a été introduite dans le cadre d’un nouveau décret sur les tarifs réciproques, publié par la Maison-Blanche le 31 juillet.
En avril, Washington avait imposé des droits record de 50 % sur les exportations de ce pays. L’administration Trump avait justifié ces tarifs élevés en affirmant que, selon ses données, le Lesotho appliquait des droits de douane de 99 % sur les produits américains — une information démentie par les autorités du royaume.
Le ministre du Commerce du Lesotho, Mokhethi Shelile, a déclaré que 45 % des exportations du pays étaient destinées aux États-Unis et que « la récente orientation de la politique [américaine] était choquante ». Il a également indiqué que le Lesotho comptait entamer des négociations à Washington pour préserver les conditions précédentes.
L’instauration de tarifs élevés a provoqué une instabilité économique au Lesotho, entraînant l’annulation de commandes en provenance des États-Unis. En juillet, l’état d’urgence a été déclaré dans le pays en raison de la menace d’une crise de l’emploi chez les jeunes.
Toujours en avril, la Maison-Blanche avait également annoncé l’imposition de droits de douane allant jusqu’à 50 % sur les produits de plusieurs autres pays africains, avec un taux minimum fixé à 10 %. Outre le Lesotho, des droits de 47 % ont été appliqués aux produits malgaches, 40 % à ceux de l’île Maurice et 31 % aux marchandises sud-africaines.
Les autorités sud-africaines ont exprimé leur inquiétude, qualifiant ces mesures d’« unilatérales et punitives » et appelant à des négociations pour un nouvel accord commercial. Les tensions s’étaient intensifiées dès janvier 2025, après l’adoption d’une loi sur l’expropriation des terres sans compensation, vivement critiquée par Donald Trump, ce qui avait conduit à la suspension de l’aide américaine.