Le président malien, Assimi Goïta, a remis aux dirigeants du Burkina Faso et du Niger la plus haute distinction nationale — la Grand-Croix de l’Ordre National du Mali — en marge du deuxième sommet des chefs d’État de la Confédération des États du Sahel (AES). C’est ce qu’a indiqué la présidence malienne.

La cérémonie de décoration d’Ibrahim Traoré et d’Abdourahamane Tiani s’est tenue au palais présidentiel de Bamako.

« Les deux Chefs d’État ont été élevés à la dignité de Grand-Croix de l’Ordre National du Mali, à titre étranger, en reconnaissance de leur engagement éminent en faveur de la souveraineté des États, de la solidarité agissante et du renforcement de la coopération entre les pays membres de la Confédération des États du Sahel », précise le communiqué.

Le sommet des chefs d’État de l’AES s’est déroulé les 22 et 23 décembre. À cette occasion, les présidents du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont procédé au lancement solennel de la chaîne de télévision commune de la Confédération et à l’inauguration de la Banque confédérale pour l’investissement et le développement (BCID). À l’issue de la rencontre, les dirigeants ont adopté un communiqué final conjoint, selon lequel la présidence de la confédération en 2026 est passée du Mali au Burkina Faso. Les États membres sont également convenus de poursuivre les négociations en vue de rétablissement des relations avec la CEDEAO.

L’Alliance des États du Sahel a été créée en 2023 afin d’assurer une défense collective. Le 28 janvier 2024, le « trio sahélien » a annoncé son retrait de la CEDEAO. Dans une déclaration commune, les pays ont souligné que l’organisation n’avait pas été en mesure de les aider dans leur lutte contre le terrorisme ni d’assurer la sécurité de leurs territoires.

Le premier sommet des chefs d’État s’est tenu en juillet 2024, au cours duquel les pays ont décidé de se constituer en Confédération de l’AES.