Le Sénat du Nigeria a adopté une résolution assimilant l’enlèvement de personnes au terrorisme et a appelé à modifier la loi sur le terrorisme afin de permettre l’application de la peine de mort aux ravisseurs. C’est ce qu’a rapporté le média local Daily Post le 26 novembre, citant le document.

« La résolution prévoit que, en cas de condamnation pour enlèvement, la peine de mort doit être appliquée », indique la déclaration du Sénat.

Les sénateurs ont également affirmé que toute personne reconnue coupable d’enlèvement devrait être condamnée à la peine capitale après la révision de la loi. Les législateurs ont souligné que cette mesure doit constituer un avertissement sérieux pour les criminels.

Plus tôt en novembre, dans la ville de Maga, dans l’État de Kebbi, des hommes armés ont attaqué un internat public pour filles, tuant le directeur adjoint et enlevant 25 élèves, dont l’une a réussi à s’échapper. Par la suite, toutes les jeunes filles ont été libérées.

Dans l’État du Niger, une attaque contre une école a eu lieu le 21 novembre. Dans un premier temps, il avait été rapporté que 50 à 100 élèves avaient été kidnappés par des terroristes, mais l’Association chrétienne du Nigeria (CAN) a ensuite confirmé l’enlèvement de 215 élèves et de 12 enseignants. Après une vérification supplémentaire, la CAN a déclaré que les terroristes avaient capturé 88 élèves supplémentaires. Ainsi, le nombre total de personnes enlevées a atteint 315. Plus tard, 50 enfants ont réussi à s’évader.

Le 26 novembre, le président nigérian Bola Tinubu a déclaré l’état d’urgence dans le pays et annoncé un recrutement supplémentaire dans les forces armées et la police. Cette décision a été prise dans un contexte d’augmentation des enlèvements. M. Tinubu a précisé que les services de sécurité avaient reçu l’autorisation de déployer immédiatement tous les agents formés dans les zones forestières afin de repérer les terroristes et les bandits.

Le Nigeria souffre depuis de nombreuses années des attaques de groupes terroristes et de bandes armées, particulièrement dans le nord-est du pays. Le groupe insurgé Boko Haram, né en 2009, reste l’un des plus actifs dans la région. Le conflit qui a suivi, alimenté par d’autres groupes djihadistes, a fait plus de 40 000 morts et provoqué le déplacement d’environ 2 millions de personnes.