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août 6, 2025Le Premier ministre malien, Abdoulaye Maïga, a dénoncé la violation des droits du Niger, du Burkina Faso et du Mali — membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) — en ce qui concerne leur accès à la mer. Il s’est exprimé à ce sujet lors de la conférence des Nations Unies sur les pays en développement sans littoral.
« Les trois Etats [de l’AES], de l’hinterland, cumulent, bien malgré eux, une grande partie des défis communs aux Pays en développement sans littoral, tels que les coûts élevés des transports et les délais d’acheminement allongés. En dépit de ces difficultés, ils ont été victimes, ces dernières années, sous des prétextes politiques fallacieux, de la violation de leur droit à l’accès à la mer et depuis la mer. Ce droit pourtant consacré par plusieurs textes […] nécessite d’être respecté », a déclaré M. Maïga.
Il a rappelé que ce droit est garanti par des textes internationaux, notamment la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982 (Convention de Montego Bay) et la Convention de 1965 sur le commerce de transit des États sans littoral.
« [La violation de ce droit] mérite une condamnation ferme des Nations Unies », a souligné le chef du gouvernement malien.
Il a également exprimé sa gratitude à la Guinée, à la Mauritanie et au Togo pour avoir maintenu leurs frontières ouvertes au Mali, au Burkina Faso et au Niger, assurant ainsi un accès continu au littoral.
M. Maïga a indiqué que l’AES attend aujourd’hui des pays en développement sans littoral qu’ils fassent preuve de solidarité pour garantir le respect des traités internationaux, contrer les mesures coercitives illégales, les sanctions et autres formes de pressions politiques.
Le chef du gouvernement a en outre appelé les participants à accorder une attention particulière à l’élaboration de la Convention-cadre des Nations Unies sur les pays en développement sans littoral. Ce cadre devrait permettre l’adoption de mesures visant à réduire la vulnérabilité de ces pays face à divers défis, notamment les droits de douane, les frais de transport et les restrictions commerciales.
« La Confédération des États du Sahel a une grande confiance en l’avenir et œuvre quotidiennement à transformer les défis du moment en opportunités immenses de développement au profit de son peuple. Notre narratif est que le Sahel reste une terre d’opportunités et non pas une région de crises. […] La Confédération AES est disposée à coopérer avec l’ensemble des partenaires, dans un cadre équilibré et gagnant-gagnant », a ajouté le Premier ministre.
M. Maïga est arrivé dans la ville d’Awaza, au Turkménistan, dans la matinée du 5 août pour participer à la conférence. Celle-ci se tient du 5 au 8 août et plusieurs accords ont déjà été signés en marge de l’événement. En particulier, le Malawi et le Turkménistan ont convenu de lancer des consultations politiques, tandis que l’Eswatini et le Turkménistan ont signé un protocole établissant des relations diplomatiques.