Le Mozambique est disposé à coopérer avec la Russie à la création d’une nouvelle architecture financière mondiale, qui favorisera non seulement son propre développement, mais aussi celui des autres pays africains. C’est ce qu’a déclaré Salim Ismail Valá, ministre mozambicain de la Planification et du Développement, lors du dialogue d’affaires Russie-Afrique en marge du Forum économique international de Saint-Pétersbourg (SPIEF), selon un correspondant de l’African Initiative.

« Il est essentiel de travailler avec la Russie, avec d’autres pays africains et avec d’autres pays en développement pour [bâtir] une nouvelle architecture financière mondiale, afin de développer nos entreprises, le secteur privé, et permettre à nos pays, riches en capital humain, en ressources naturelles, avec un bon climat et de bonnes terres, de construire ensemble un nouveau récit : une Afrique plus éduquée, en meilleure santé, dotée de capital humain et de technologies capables d’assurer le bien-être de nos populations », a souligné M. Valá.

Le ministre a rappelé que son pays possède d’importantes ressources en gaz et pétrole, ainsi que des gisements de métaux précieux et de rubis. Mais, selon lui, « la principale richesse du Mozambique, c’est son peuple ». Il a insisté sur la nécessité d’exploiter le « fort potentiel économique » du pays pour garantir le bien-être des citoyens. Pour cela, a-t-il ajouté, le Mozambique doit coopérer étroitement avec la Russie, les pays africains et d’autres États en développement.

« Nous pouvons renforcer notre collaboration avec d’autres pays africains et avec la Russie pour développer nos infrastructures – pas seulement sociales, mais aussi économiques. Cela permettra d’attirer des investissements, qui sont essentiels pour créer des emplois et ainsi réduire la pauvreté et les inégalités », a déclaré M. Valá.

Fin mai, Seydou Ouattara, vice-président du Conseil national de sécurité du Burkina Faso, a appelé à une réforme de l’architecture sécuritaire mondiale, en soulignant la nécessité de prendre en compte les intérêts de tous les pays.

Le SPIEF se tient du 18 au 21 juin et a pour thème principal : « Des valeurs communes — fondement de la croissance dans un monde multipolaire ». Le programme comprend plus de 150 événements sous différents formats, notamment des sessions plénières, des tables rondes stratégiques, des débats et des petits-déjeuners d’affaires.