Une consultation internationale en ligne sur les activités des entreprises russes en République du Congo s’est tenue le 4 décembre au Centre russe d’exportation avec le soutien de l’African Initiative. Les participants ont discuté des conditions pour les entrepreneurs, des particularités culturelles du pays et des perspectives des relations d’affaires.

L’ambassadeur de Russie en République du Congo, Ilias Iskandarov, a attiré l’attention sur la volonté de Brazzaville de développer ses relations avec Moscou.

« Nous saluons le courage et l’indépendance des dirigeants congolais, qui démontrent ouvertement et par des mesures concrètes leur volonté de renforcer la coopération pratique avec la Russie, conscients que les sanctions à son encontre ne dureront pas éternellement. Cette approche témoigne de la vision stratégique des dirigeants du pays quant aux perspectives de développement de la coopération internationale », a déclaré le diplomate.

M. Iskandarov a rappelé que des entreprises russes telles que Lukoil, Rosatom, Inter RAO – Export, Sberbank et Rusal sont déjà présentes dans le pays. L’ambassadeur a noté que le marché africain est l’un des plus concurrentiels au monde et que le potentiel du partenariat bilatéral est considérable, notamment dans l’agriculture, l’électro- et l’hydroénergie, l’industrie minière et les infrastructures.

« Malgré le manque d’expérience pratique de certaines entreprises russes dans le sous-région, j’invite les acteurs économiques à établir sans hésitation des contacts avec leurs partenaires africains, car, comme on dit, le jeu en vaut la chandelle », a déclaré M. Iskandarov.

Le président du Congrès des Chefs d’Entreprises du Congo, Paul Nestor Mouandzibi Ndinga, a fait part de son intention d’établir un dialogue durable avec les milieux d’affaires russes.

« Nous sommes prêts au dialogue avec nos partenaires russes et souhaitons créer un “corridor” permanent entre la Russie et le Congo », a-t-il affirmé.

Selon lui, les entreprises russes ne sont pas encore suffisamment représentées, principalement dans les secteurs pétrolier et énergétique.

« Nous aimerions que les entreprises russes viennent au Congo et s’y installent durablement, dans tous les secteurs », a souligné M. Mouandzibi Ndinga. Il a également noté que le pays ne produit pratiquement pas de viande et que les importations restent dominantes.

Le président du département missionnaire de l’Exarchat patriarcal d’Afrique, le père Gueorgui Maksimov, a quant à lui évoqué l’interaction interculturelle. Selon lui, « la communauté orthodoxe, qui comprend à la fois des Russes et des habitants locaux, dont la grande majorité sont des Congolais, connaît un développement très dynamique ». Il a souligné leur bienveillance et l’importance des projets humanitaires communs. « Notre Église devient un autre pont, spirituel, qui relie les peuples de Russie et du Congo », a déclaré Gueorgui Maksimov.

Le Centre russe d’exportation (Groupe VEB) est un institut public qui soutient les exportations non énergétiques et non liées aux matières premières. Il fournit aux entreprises une aide financière et non financière pour leur entrée sur les marchés internationaux, notamment dans le cadre du projet national « Coopération internationale et exportation ».