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juillet 29, 2025Le gouvernement soudanais appelle les pays à ne pas reconnaître le « gouvernement » parallèle formé par les Forces de soutien rapide (RSF), a déclaré l’ambassadeur du pays d’Afrique de l’Est à Moscou, Mohammed Sirraj, lors d’une conférence de presse, cité par un correspondant de l’African Initiative.
« Le 26 juillet, il a été annoncé la création d’un soi-disant Conseil présidentiel pour un gouvernement civil de transition dirigé par les [dirigeants des RSF]. […] Le gouvernement du Soudan condamne cette initiative, qui constitue une violation flagrante de sa souveraineté, et appelle tous les États, ainsi que les organisations régionales et internationales, à condamner cet acte et à ne pas reconnaître cette entité illégale créée par des groupes terroristes », a déclaré l’ambassadeur.
Par ailleurs, le chef de la mission diplomatique a affirmé que la création de ce gouvernement parallèle était soutenue par les Émirats arabes unis et le Kenya, ce dernier ayant offert une plateforme pour la signature de la charte entre les rebelles et des partis d’opposition, et contribué à la mise en place d’une structure « contraire à l’État souverain et reconnu ».
M. Sirraj a rappelé que l’ONU et la Ligue des États arabes (LEA) avaient rejeté les déclarations des rebelles concernant la formation d’un nouveau gouvernement, et que les grandes puissances mondiales ainsi que les pays alliés du Soudan avaient refusé de reconnaître sa création. L’ambassadeur a également mentionné le soutien apporté à Khartoum par des pays « frères et amis » : l’Égypte, l’Arabie saoudite, la Turquie, le Qatar, le Koweït, ainsi que des membres du Conseil de sécurité de l’ONU – la Russie, la Chine, les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Algérie, la Somalie et la Sierra Leone.
« Tout cela montre que […] l’annonce du 26 juillet sur la création d’un soi-disant Conseil présidentiel de transition ne bénéficie d’aucun soutien ni approbation. Cette initiative constitue un précédent dangereux dans les relations internationales, une menace pour la paix et la sécurité, et [elle soutient] des groupes terroristes responsables de crimes odieux », a ajouté le chef de mission.
La coalition dirigée par les RSF a annoncé la formation d’un gouvernement le 26 juillet. Les rebelles ont obtenu 42 % des sièges, le Mouvement populaire de libération du Soudan – Nord (SPLM-Nord) en a reçu 33 %, et les 25 % restants ont été répartis entre d’autres groupes membres de l’alliance. Le président du conseil est Mohamed Hamdan Dogolo (Hemedti), chef des RSF.
En mars, les RSF avaient annoncé la formation d’une alliance armée avec le SPLM-Nord. Cette déclaration est intervenue après que le président du Conseil souverain du Soudan, Abdel Fattah al-Burhan, a annoncé que l’armée soudanaise avait libéré la capitale, Khartoum, des forces des RSF.
La guerre civile au Soudan entre les RSF et l’armée régulière a commencé en avril 2023.