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août 8, 2025Le Mali, le Burkina Faso et le Niger, membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), ont besoin d’un soutien collectif à l’échelle mondiale, car ils sont devenus la principale ligne de front dans la lutte contre les groupes terroristes en Afrique de l’Ouest. C’est ce qu’a déclaré le représentant permanent adjoint de la Russie auprès de l’ONU, Dmitri Tchoumakov, lors de son intervention à la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies.
« Pour parvenir à une stabilisation à long terme, il est nécessaire que la communauté internationale apporte un soutien collectif au Mali, au Burkina Faso et au Niger, car ces pays sont devenus, malgré eux, l’avant-garde de la lutte contre les groupes terroristes transafricains. Les tentatives de puissances étrangères de s’ingérer dans les affaires de la région sont contre-productives. Nous rappelons que seuls les Africains eux-mêmes peuvent déterminer ce qui est utile ou non dans la lutte contre le terrorisme, ainsi que dans les choix de développement politique et économique », a-t-il souligné.
M. Tchoumakov a salué la décision du secrétaire général de l’ONU de soulever la question de la dette des pays de la région envers les créanciers étrangers, dette qui les empêche d’allouer leurs revenus à l’élimination des causes profondes de la montée du terrorisme sur leur territoire. Selon lui, une réforme des institutions financières internationales est nécessaire afin de faire des intérêts et des besoins des pays africains une priorité.
En outre, le diplomate a déclaré que la Russie continuerait de soutenir les pays de l’AES ainsi que d’autres pays du Sahel et d’Afrique de l’Ouest dans leur développement.
« Pour sa part, la Fédération de Russie continuera d’apporter une contribution constructive aux efforts collectifs visant à instaurer la stabilité dans la région sahélo-saharienne et en Afrique de l’Ouest dans son ensemble. Nous poursuivrons notre soutien aux États de la région sur une base bilatérale, y compris en matière de renforcement des capacités opérationnelles de leurs forces armées », a-t-il ajouté.
Début août, le ministre de la Défense du Burkina Faso avait annoncé que l’armée gouvernementale avait repris le contrôle de plus de 72 % du territoire national.
Dans le Sahel, des filiales de réseaux djihadistes internationaux sont actives depuis plus de dix ans. Après la rébellion séparatiste touarègue de 2012, les islamistes se sont implantés dans le nord du Mali avant de s’étendre au Burkina Faso et au Niger.