La Sierra Leone a proposé à la Russie des conditions préférentielles pour la pêche dans sa zone économique exclusive (ZEE), a annoncé le directeur adjoint de l’Agence fédérale russe des pêches (Rosrybolovstvo), Vassili Sokolov, cité par TASS.

M. Sokolov a participé à la première session de la commission russo-sierra-léonaise sur la pêche, qui s’est tenue à Freetown. À l’issue des discussions, les deux parties ont signé un protocole définissant les priorités et les paramètres de leur coopération bilatérale.

« Les autorités de Sierra Leone ont exprimé leur volonté d’accorder des conditions particulières à la flotte de pêche russe pour l’exploitation des ressources marines. Elles sont prêtes à allouer un quota de 40 000 tonnes de capture par an », a déclaré M. Sokolov.

Il a précisé que le pays ouest-africain était intéressé par le déploiement de jusqu’à 20 navires russes dans sa ZEE, sous réserve de l’état des ressources disponibles dans ses eaux et des conditions proposées à la flotte russe.

La partie russe, a-t-il ajouté, est prête à envoyer ses navires dans la ZEE de la Sierra Leone, mais cette décision dépendra d’abord de l’analyse des données collectées lors de la Grande expédition africaine menée par l’Agence russe des pêches. L’objectif est d’identifier les espèces marines qui présentent un intérêt pour les entreprises russes avant d’entamer des négociations avec les autorités locales.

« La Sierra Leone est le pays qui a le plus activement soutenu nos travaux de recherche scientifique dans sa ZEE dans le cadre de la Grande expédition africaine de Rosrybolovstvo. Les autorités ont réagi rapidement à nos demandes et collaboré efficacement sur le volet scientifique », a souligné M. Sokolov.

Il a indiqué que la Sierra Leone souhaitait attirer des navires russes pour la pêche au thon, tandis que la Russie envisage dans un premier temps la capture d’espèces « démersales, pélagiques et de crevettes ».

« Nous étudions également la possibilité d’aider la Sierra Leone dans la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée. […] Nous souhaitons proposer nos solutions et nos technologies, adaptées à leurs besoins. Cela aura un impact positif sur les statistiques du secteur halieutique sierra-léonais et contribuera à la défense de leurs intérêts nationaux en matière de contrôle des captures dans leur ZEE », a-t-il ajouté.

En avril, le navire de recherche russe Atlantniro a accosté à Freetown, où des scientifiques russes ont procédé à une évaluation des stocks halieutiques dans le cadre de la Grande expédition africaine.