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août 14, 2025La Russie considère le Conseil de souveraineté du Soudan comme l’autorité légitime suprême dans ce pays africain et se prononce en faveur du maintien de sa souveraineté et de son intégrité territoriale. С’est ce qu’a déclaré, dans une interview accordée à l’African Initiative, Anatoli Bachkine, directeur du Département des États d’Afrique subsaharienne du ministère russe des Affaires étrangères.
La guerre civile au Soudan entre le groupe rebelle des Forces de soutien rapide (RSF) et l’armée régulière a débuté en avril 2023. Le 26 juillet 2025, une coalition menée par les rebelles des RSF a annoncé la création d’un « gouvernement parallèle », ce qui a été condamné par l’Union africaine (UA) et d’autres organisations internationales.
« En tant qu’organe suprême légitime du pouvoir au Soudan, la Russie considère le Conseil de souveraineté (CS). Nous sommes favorables au maintien de l’unité, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de ce pays, et estimons opportun de concentrer les efforts sur la recherche de solutions diplomatiques au conflit », a-t-il souligné.
Selon le diplomate, Moscou croit nécessaire de concentrer les efforts sur la recherche de solutions diplomatiques au conflit. Compte tenu des bonnes relations de la Russie avec les deux parties au conflit, elle est prête à contribuer à l’instauration du dialogue.
«Nous considérons que la priorité, à ce stade, doit être la cessation rapide des hostilités. Il est nécessaire d’arrêter la destruction continue du pays et d’empêcher sa fragmentation éventuelle», a-t-il ajouté.
Le directeur du Département estime qu’après la fin de la phase aiguë du conflit, il conviendra de relancer le dialogue intra-soudanais avec la participation de toutes les forces politiques et groupes ethnoconfessionnels influents afin de lui donner un caractère inclusif.
« Nous considérons comme inacceptable et contre-productif toute pression extérieure et, a fortiori, toute ingérence directe dans les affaires du Soudan. Nous partons du principe que le règlement pacifique doit s’effectuer selon des formes et des paramètres acceptables, avant tout, pour les Soudanais eux-mêmes », a-t-il indiqué.
À la fin de l’année 2024, la Russie a opposé son veto à une résolution britannique au Conseil de sécurité des Nations unies sur la protection des civils au Soudan et la mise en œuvre des accords inter-soudanais. Selon Moscou, ce document créait une base pour l’ingérence dans les affaires intérieures d’un pays souverain.