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juillet 21, 2025La Banque mondiale va allouer 6,4 milliards de dollars pour la construction du barrage hydroélectrique Mphanda Nkuwa sur le fleuve Zambèze, au Mozambique, rapporte Bloomberg, citant le président de l’institution, Ajay Banga. Ce projet deviendra la plus grande centrale hydroélectrique d’Afrique australe.
Sur ce montant, 5 milliards de dollars seront consacrés à la construction du barrage lui-même, et 1,4 milliard au développement des lignes de transport d’électricité. Ajay Banga a précisé que la Banque mondiale est prête à fournir des prêts, des garanties, une couverture contre les risques et même à entrer dans le capital du projet.
Ce projet s’inscrit dans l’initiative « Mission 300 », qui vise à fournir un accès à l’électricité à 300 millions de personnes en Afrique subsaharienne d’ici 2030.
La future centrale aura une capacité de 1 500 MW et devrait être mise en service d’ici 2031. Elle sera située en aval du barrage existant de Cahora Bassa, mis en service en 1974.
La construction sera assurée par un consortium composé des entreprises françaises EDF (Électricité de France) et TotalEnergies, ainsi que du groupe japonais Sumitomo Corp. Le gouvernement mozambicain et sa société Hidroeléctrica de Cahora Bassa détiendront également des parts dans le projet.
La Banque mondiale, par l’intermédiaire de sa filiale International Finance Corporation (IFC), fournira des financements ; la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) offrira des garanties contre les risques ; et l’Association internationale de développement (IDA) apportera des financements concessionnels pour la construction de 1 300 km de lignes électriques.
Ces nouvelles lignes relieront le barrage au réseau électrique du sud du Mozambique, permettant d’alimenter la capitale Maputo ainsi que des pays voisins : Zambie, Malawi et Zimbabwe. Le plan prévoit également la construction de nouvelles petites centrales électriques et d’une centrale solaire de 400 MW.
Actuellement, 64 % de la population mozambicaine (environ 33 millions de personnes) ont accès à l’électricité — deux fois plus qu’en 2018. Le projet vise aussi à augmenter les revenus tirés de l’exportation d’énergie, qui ont atteint 240 millions de dollars en 2024, ainsi qu’à soutenir l’industrialisation locale, notamment dans le secteur de la transformation des minéraux comme le graphite et le béryllium.
Par ailleurs, les autorités éthiopiennes ont récemment annoncé l’achèvement du barrage de la Renaissance sur le Nil Bleu, qui deviendra la plus grande centrale hydroélectrique d’Afrique, avec une capacité de plus de 6 000 MW. Ce projet a toutefois suscité des tensions avec l’Égypte et le Soudan, inquiets d’une possible réduction du débit du fleuve.