Les rebelles des Forces de soutien rapide (RSF) ont tué plus de 40 civils lors d’une attaque contre un camp de déplacés dans la ville d’El-Fasher, capitale de l’État du Darfour du Nord. C’est ce qu’a rapporté l’agence Xinhua, citant une déclaration de l’association Comités de résistance d’El-Fasher.

L’attaque contre le camp d’Abou-Chouk comprenait des bombardements et des exécutions sommaires.

Une autre organisation de bénévoles — Aide d’urgence au camp d’Abou-Chouk — a fait état d’au moins 40 morts et 19 blessés.

Des habitants ont indiqué que les combats avaient commencé tôt le matin du 11 août par de violents tirs d’artillerie des RSF sur plusieurs quartiers, y compris le quartier général de l’armée et le camp d’Abou-Chouk, suivis d’assauts terrestres.

Début août, les rebelles des RSF avaient déjà tué 14 civils dans le village de Karni, en périphérie d’El-Fasher, et fait des dizaines de blessés. Les victimes de cette attaque avaient quitté la ville pour échapper aux combats et au blocus d’El-Fasher. Depuis mai, les RSF ont imposé de strictes restrictions de passage à Karni, ce qui, selon des juristes, a fait de la zone l’un des points de transit les plus dangereux du Darfour.

La guerre civile au Soudan entre le groupe rebelle des Forces de soutien rapide (RSF) et l’armée régulière a débuté en avril 2023. Près de la ville d’El-Fasher se trouvent les plus grands camps de réfugiés et de déplacés internes du Soudan — Zamzam et Abou-Chouk. Ces deux camps sont régulièrement la cible de bombardements, et la population locale souffre également de pénuries alimentaires.