À Luanda, la capitale de l’Angola, des manifestations massives se poursuivent en raison de la hausse des prix du carburant. Au moins trois personnes ont perdu la vie, rapporte l’agence de presse locale Novo Jornal.

Depuis le 28 juillet, les chauffeurs de taxi ont entamé une grève de trois jours, entraînant le blocage de routes, des incendies de pneus et des attaques contre des bus. Les manifestations ont été accompagnées de pillages de magasins, de barricades dans les rues et d’agressions contre les conducteurs ayant refusé de rejoindre le mouvement. Les autorités locales ont appelé au calme et ont déclaré que les forces de l’ordre étaient déployées sur le terrain pour rétablir l’ordre.

« Nous réaffirmons que la protection de la vie, de la liberté et de l’intégrité des biens des citoyens est une priorité de l’État », a souligné l’administration.

Des affrontements ont également eu lieu entre manifestants et policiers à Luanda. Une enquête a été ouverte afin de traduire les responsables en justice.

La hausse des prix est liée à la suppression progressive des subventions gouvernementales sur les carburants, entamée en 2023. Depuis début juillet, le prix du diesel est passé de 300 à 400 kwanzas le litre (de 0,33 à 0,44 dollar). En conséquence, les tarifs des taxis collectifs et des bus ont augmenté de 50 %. Les associations de chauffeurs de taxi (ANATA, ATA, CTMF, entre autres) affirment que leurs demandes sont ignorées par les autorités depuis plus de 15 jours.

Le 19 juillet, des manifestations avaient déjà eu lieu à Luanda contre la hausse des prix du carburant et des frais de scolarité. Les manifestants, majoritairement des étudiants, ont accusé le parti au pouvoir, le Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA), de mauvaise gestion des revenus pétroliers.