La Mission de l’ONU pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a fermement condamné une série d’attaques menées par les combattants des Forces démocratiques alliées (ADF), affiliées à l’organisation dite « État islamique »*, dans la province du Nord-Kivu. Ces attaques ont fait au moins 52 morts en une semaine, selon le site des Nations Unies.

Entre le 9 et le 16 août, les ADF ont attaqué les localités de Beni et de Lubero. D’après la MONUSCO, parmi les victimes figurent des femmes et des enfants. Les attaques se sont accompagnées d’enlèvements, de pillages et d’incendies.

« Ces attaques contre des civils […] sont inacceptables et constituent de graves violations du droit international humanitaire et des droits de l’homme. J’adresse mes condoléances […] aux familles et communautés durement éprouvées et réaffirme ma solidarité avec les populations affectées », a déclaré Bintou Keita, Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en RDC et cheffe de la MONUSCO.

La Mission a de nouveau exhorté les groupes armés étrangers à « déposer les armes et à retourner dans leurs pays d’origine ».

Le 17 août, dans la ville d’Oicha, au Nord-Kivu, les ADF ont tué au moins neuf personnes et incendié une vingtaine de maisons. En juillet, dans la province de l’Ituri, les combattants ADF avaient attaqué une église, tuant au moins 21 personnes. Auparavant, dans la même région, ils avaient massacré au moins 66 civils.

Les Forces démocratiques alliées (ADF) sont un groupe islamiste ougandais opérant des deux côtés de la frontière difficilement contrôlable entre l’Ouganda et la RDC. En 2019, elles ont rallié les structures de l’État islamique*. Ces dernières années, les ADF ont multiplié les attaques contre les localités situées le long de la frontière entre la RDC et l’Ouganda, étendant leur activité vers l’intérieur du pays, jusqu’à la province de l’Ituri et la ville de Goma.

* Organisation terroriste interdite en Russie