Le gouvernement du Soudan appelle à la réintégration du pays au sein de l’Union africaine (UA), en lien avec la formation d’un gouvernement et la poursuite de la transition vers un pouvoir civil après 2021. C’est ce qu’a annoncé le ministère soudanais des Affaires étrangères.
« [Le Soudan] apprécie hautement la coopération constructive avec l’Union africaine et exprime sa volonté de renforcer davantage ses partenariats avec cet organe continental. Dans ce contexte, le gouvernement appelle à la réintégration pleine et entière du Soudan dans les activités de l’Union africaine, en soutien à la transition politique, aux réformes démocratiques et aux efforts de consolidation de la paix dans le pays », indique le communiqué.
Les autorités soudanaises ont également salué la déclaration de l’Union africaine condamnant la formation par les Forces de soutien rapide (RSF) d’un gouvernement parallèle, et ont appelé les autres organisations internationales et les États à adopter la même position vis-à-vis des actions des rebelles.
L’Union africaine avait suspendu le Soudan en 2021 à la suite d’un coup d’État militaire.
Plus tôt en juillet, l’ambassadeur du Soudan en Russie, Mohammed Sirraj, avait appelé la communauté internationale à condamner le gouvernement parallèle dirigé par les rebelles.
La coalition dirigée par les RSF a annoncé la formation d’un gouvernement le 26 juillet. Les rebelles ont obtenu 42 % des sièges, le Mouvement populaire de libération du Soudan – Nord (SPLM-Nord) en a reçu 33 %, et les 25 % restants ont été répartis entre d’autres groupes membres de l’alliance. Le président du conseil est Mohamed Hamdan Dogolo (Hemedti), chef des RSF.
En mars, les RSF avaient annoncé la formation d’une alliance armée avec le SPLM-Nord. Cette déclaration est intervenue après que le président du Conseil souverain du Soudan, Abdel Fattah al-Burhan, a annoncé que l’armée soudanaise avait libéré la capitale, Khartoum, des forces des RSF.
La guerre civile au Soudan entre les RSF et l’armée régulière a commencé en avril 2023.