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juillet 25, 2025La France a restreint l’accès des diplomates algériens aux zones des aéroports dédiées à la réception du courrier diplomatique. En réaction à cette décision, l’Algérie a annoncé l’adoption de mesures de réciprocité, selon un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères.
« Le ministère des Affaires étrangères a pris connaissance, avec étonnement, de la mesure prise pour entraver l’accès des agents accrédités de l’Ambassade d’Algérie en France aux zones réservées des aéroports parisiens aux fins de prise en charge des valises diplomatiques. […] Face à cette situation, l’Algérie a décidé d’appliquer, avec rigueur et sans délai, le principe de la réciprocité », indique le communiqué.
Le ministère a également précisé avoir convoqué l’ambassadeur de France pour fournir des explications. Il a été établi lors de l’entretien que le ministère français de l’Intérieur avait pris ces mesures unilatéralement, sans consultation avec le ministère des Affaires étrangères et sans notification officielle à l’Algérie, en contradiction avec les usages diplomatiques.
L’Algérie a rappelé que de telles mesures constituent une violation directe de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961. Le ministère a ajouté qu’il se réserve le droit de recourir à des voies juridiques appropriées, y compris une saisine des Nations unies.
Les relations bilatérales se sont dégradées après que le président français Emmanuel Macron a reconnu le plan d’autonomie du Sahara occidental sous souveraineté marocaine comme la seule solution viable au conflit territorial prolongé. L’Algérie a vivement critiqué cette déclaration et rappelé son ambassadeur à Paris. Par la suite, la France a limité l’accès à son territoire pour certains hauts responsables algériens, tandis que le Conseil de la Nation algérien (chambre haute du Parlement) a annoncé la rupture de ses relations avec le Sénat français.
Début avril, le ministre français des Affaires étrangères a rencontré son homologue algérien ainsi que le président Abdelmadjid Tebboune ; les deux parties ont convenu de relancer la coopération dans tous les domaines. Fin mars, les présidents des deux pays avaient déjà exprimé leur volonté d’apaiser les tensions lors d’un entretien téléphonique.
Mi-avril, l’Algérie a expulsé 12 diplomates français, accusant le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau d’avoir aggravé les tensions bilatérales. En juillet, M. Retailleau a de son côté accusé l’Algérie de délivrer des passeports à des migrants en situation irrégulière.