Les autorités du Zimbabwe ont annoncé l’instauration, à partir du 1ᵉʳ janvier, d’un barème fiscal progressif pour les entreprises aurifères, indexé sur les prix mondiaux du métal. C’est ce qui ressort du projet de budget pour 2026 présenté par le ministre des Finances et du Développement économique, Mthuli Ncube.

« L’impôt sera désormais lié au niveau de prix ou à une catégorie de prix », a déclaré M. Ncube, cité par Bloomberg.

Selon lui, cette mesure vise à élargir l’assiette fiscale et à consolider les résultats obtenus dans le cadre de la Stratégie nationale de développement.

« Les mesures proposées visent à soutenir les secteurs productifs, à apporter une aide aux contribuables et à minimiser l’évasion [fiscale], tout en garantissant l’équité, l’efficacité et la simplicité du système fiscal », indique le rapport.

Le nouveau barème prévoit qu’avec un prix de l’or allant jusqu’à 1 200 dollars l’once, la redevance sera de 3 %; entre 1 201 et 2 500 dollars, de 5 %; et au-delà de 2 500 dollars, de 10 %. Cette décision vise à assurer une « contribution équitable » du secteur au budget en période de flambée des prix.

« Cela permettra à l’État de tirer parti de toute hausse des prix », a-t-il ajouté.

M. Ncube a souligné que le prix de l’or a augmenté de 58 % et se négocie autour de 4 160 dollars l’once, ce qui renforce la nécessité d’une fiscalité flexible.

Le gouvernement prévoit également d’élargir le cercle des acteurs autorisés à détenir ou à commercer légalement de l’or : devraient être inclus les négociants agréés, la raffinerie nationale et les propriétaires privés de lingots certifiés.

En septembre, M. Ncube avait indiqué que les autorités zimbabwéennes envisageaient de mobiliser les ressources naturelles du pays pour rembourser la dette extérieure.